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Accueil à Saint Jean-Baptiste en Josas

Le concept

OBJECTIF :

L’accueil est la première des quatre conditions pour des messes vivantes et missionnaires. 

CONTEXTE ET PRINCIPES :

Le Père Fabrice du Hays a partagé son expérience acquise dans ce groupement et dans la précédente au Congrès mission (cf. documents utiles infra).

L’accès à la foi se passe dans l’Eglise. Le porte-à-porte ou tout autre action d’évangélisation a pour but d’amener à la messe des personnes loin de l’Eglise, mais quelle déception si la messe est incomprise ou ennuyeuse. Tout commence par l’accueil. Viendront ensuite la liturgie, les chants et l’homélie. La mission est de faire en sorte que chaque personne qui arrive à la messe se sente accueillie, tout simplement qu’on ait pu lui dire bonjour trois fois avant qu’elle ne s’asseye, tout se joue dans les dix premières minutes. Quelques principes simples :

  • Mettre des personnes accueillantes qui ressemblent aux personnes qu’on veut accueillir : s’il s’agit d’une messe de jeunes, il vaudrait mieux qu’elles soient accueillies par des jeunes et inversement pour une messe où seront attendues plutôt des personnes âgées.
  • Choisir des personnes motivées, des personnes ayant un cœur de pasteur et non pas ceux ou celles dont on ne saurait pas quoi leur faire faire. Cela demande un vrai talent, une vraie générosité dans la gratuité de cet acte. Un mot de bienvenue peut avoir un impact totalement différent selon la manière dont il est exprimé. L’équipe se retrouve une demi-heure avant la messe pour prier pour les personnes qui vont être accueillies. Elle est identifiée par une polaire rouge sans manche au logo de la paroisse ou par une écharpe de même couleur.
  • Permettre à chacun de garder l’anonymat. C’est une question de délicatesse. Faire lever les nouveaux à la messe de rentrée dans une foule qui reste assise peut en gêner plus d’un. Le non croyant qui entre dans une église et qui assiste à un office se sentira plus à l’aise s’il peut observer la cérémonie en toute quiétude. Il n’est pas mauvais d’avoir des bancs au fond de l’Eglise !

L’inspiration provient de Rick Warren. Le père du Haÿs est allé aux Etats-Unis avec 10 prêtres visiter les paroisses évangéliques de cette mouvance (Hill song, Saddleback), qui pratiquent les cinq essentiels.

MISE EN PLACE :

Les efforts déployés autour des quatre piliers cités (accueil, liturgie, chants, homélie) d’une messe missionnaire sont concentrés sur la messe du dimanche matin de Velizy, en attendant un déploiement sur les autres paroisses du groupement. Encore une fois, il s’agit d’être confiant sur la qualité de la cérémonie quand on invite une personne loin de l’Eglise à y participer (et de fait elles sont invitées à cette messe). Lors des événements spéciaux, cette messe devient la seule du dimanche.

Les moyens déployés pour l’accueil sont de plusieurs ordres :

  • A l’arrivée, selon la configuration, l’accueil peut commencer dès le parking, surtout s’il n’est pas accolé à l’église. Les personnes présentes pourront indiquer le chemin. S’il pleut, proposer un parapluie est un plus, une attention particulière qui touche (« on s’est senti accueilli, on s’est occupé de nous »).
  • A l’entrée, un mot de bienvenue, des explications si nécessaire pour les nouveaux, une feuille pour suivre les prières ordinaires est distribuée. Tout le monde ne connait pas le credo par cœur. Les habitués peuvent en prendre une et la distribuer à leur voisin s’ils sentent qu’il est perdu, l’accueil est l’affaire de tous. En pratique, cette initiative n’est pas évidente : peur de commettre un impair (je connais les prières merci). Il est envisagé de mettre des présentoirs en bout de banc pour placer
  • Après la procession et le chant d’entrée et avant le signe de croix le curé propose de demander le prénom de la personne la plus proche et s’engage à prier pour elle pendant la messe. Cela génère un court brouhaha avant que le curé annonce : « Maintenant que nous ne sommes plus une foule mais le peuple de Dieu, nous sommes rassemblés au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Avec le signe de croix qui marque le début de la liturgie le brouhaha retombe. C’est une des réformes qui sans toucher à la liturgie transforme le plus et qui coûte le moins. Le nom est ce qui nous identifie, il a une grande importance dans la Bible : quand Abram devient Abraham (Gn 17, 5) ou Simon renommé Pierre par Jésus (Mc, 3, 16). Lors de la prière universelle, cette intention est rappelée.
  • A la sortie, les personnes identifiées comme nouvelles reçoivent une petite fiche qu’ils peuvent remplir s’ils souhaitent être recontactés par un prêtre de la paroisse.

L’équipe d’accueil comprend 12 membres. Il y a une grande entrée et une petite, l’équipe se réparti entre les deux et à l’intérieur de l’Eglise, pour poursuivre l’accueil et placer le cas échéants les retardataires. La moitié a été recrutée lors d’une session à Paray le Monial, l’autre moitié l’a été après, par identification de personnes ayant un bon sens du contact. Ponctuellement, des personnes sont invitées à renforcer l’équipe, deux fois par an, « pour voir », afin que petit à petit une majorité de paroissiens se sentent concernés par ce service et cet état d’esprit. Le projet est de monter à 50, ce qui est ambitieux par rapport à la fréquentation (environ 400 personnes chaque dimanche), mais pourrait permettre d’alléger la charge des volontaires, astreints normalement tous les dimanches et surtout de diversifier les âges pour mieux refléter l’assemblée. L’équipe d’aumônerie a ainsi été invitée à fournir 10 jeunes.

L’équipe a un responsable, qui tient les plannings (Doodle). Ils étaient deux auparavant, il a été jugé préférable de n’avoir qu’une seule tête.

Cette action organisée d’accueil s’inscrit dans la volonté d’être une paroisse missionnaire, en commençant par être non pas une foule de chrétiens anonymes, mais une vraie famille. Le slogan de la paroisse est « Ensemble vers Dieu » et le curé martèle ce message de fraternité autant qu’il le peut, et de manière particulière quatre fois par an.

LES FRUITS :

L’invitation à prier pour une personne qu’on ne connait pas à la vertu d’inciter les fidèles, quand ils se placent au début de la messe, à rechercher une personne qu’ils ne connaissent pas, pour éviter un déplacement excessif lors de cette invitation. Le brassage est ainsi favorisé. Certaines personnes qui baissaient la tête à ce moment-là, la relèvent maintenant et sourient. D’autres résistent encore, mais à chacun son rythme.

La culture de la messe, change ainsi peu à peu, d’une assemblée anonyme qui vient « consommer » des sacrements, à une famille de chrétiens, selon le concept des cinq cercles concentriques de Rick Warren : du monde, à la foule, puis à la famille, aux disciples et enfin aux disciples missionnaires.

L’ambition est de prolonger cette action en développant des petits groupes de fraternité sur la paroisse.

En pratique

CATEGORIE(S) : Vie fraternelle

LIEU/DIOCESE : Groupement de paroisses de Vélizy, Buc, Jouy-en-Josas et Les-Loges-en-Josas (78).

DATE DE REALISATION : 2018 (et auparavant depuis 2015 dans la paroisse de Guyancourt Cap Saint Jacques…)

MOYENS REQUIS

Humain : Une équipe d’accueil : 12 personnes aujourd’hui, 50 à terme

Financier : Néant

Temps : Une demi-heure avant les messes, dont un quart d’heure de prière, présence au début et à la fin.

CONTACT/ RESSOURCES :

Contact : Père Fabrice du Hays, curé du groupement.

Site du groupement : www.sjbj.fr

Documents utiles : cf. intervention du Père de Hays au Congrès Mission : https://play.emmanuel.info/media/congres-mission-transformer-la-messe-dominicale-en-messe-missionnaire-pere-fabrice-du-hays/