Bilan 2020 et Voeux 2021
3 janvier 2021
Tables familiales fraternelles (mise à jour 2022)
10 janvier 2022
Bilan 2020 et Voeux 2021
3 janvier 2021
Tables familiales fraternelles (mise à jour 2022)
10 janvier 2022
Tout voir

En ville, annoncer le Christ sur le marché

Le concept (2020)

OBJECTIF :

Rejoindre les gens là où ils sont

CONTEXTE :

La paroisse de Lavaur s’est lancée dans une démarche missionnaire en 2014. La première année un relai d’adoration a été mis en place chez les clarisses pour porter le projet. La deuxième ce sont des groupes de fraternité (cellules paroissiales d’évangélisation) et la troisième une présence sur le marché, en louant un stand. Cette présence, jusqu’au départ du père Dequick, répondait à l’appel du Pape François d’une église en sortie, d’aller aux périphéries.

MISE EN PLACE :

Le choix d’une présence sur le marché est issu de la réflexion : où et comment rejoindre le plus facilement les gens qui sont en dehors de l’Eglise ? Le marché de Lavaur, le samedi matin est très fréquenté et l’idée d’y tenir un stand s’est rapidement imposée. Deux principes majeurs ont sous-tendu cette action, la simplicité et tenir dans la durée.

Simplicité car il s’agissait avant tout de montrer une présence. Les deux essentiels étaient le contact et l’écoute. En pratique, la paroisse a donc loué un stand parmi les commerçants sur la place du marché. Il a fallu quelques semaines pour amadouer le placier (agent municipal chargé de l’attribution des stands) et obtenir un bon emplacement. Un prêtre était présent entouré de deux ou trois laïcs. Une table, un grand panneau derrière identifier la paroisse de Lavaur, une croix, quelques chaises. L’annonce du kerygme n’était pas un objectif premier, l’accueil bienveillant et l’écoute prévalaient. L’annonce ou le témoignage personnel de foi ne venaient que si la conversation l’amenait. Pas d’enseignement non plus et l’idée envisagée de confesser les personnes qui le demandaient en arrière du stand, dans la voiture du curé, n’a pas été retenue. La distribution de tracts n’était pas non plus prioritaire, sauf pour des circonstances exceptionnelles ; celle du journal l’1visible avait lieu deux fois par an, à Pâques et à Noël. L’enjeu était avant tout d’être visible : le contact se faisait d’abord par le regard, répondre par un bonjour à la personne qui se tourne vers le stand et les accueillants. Après la conversation s’engage ou pas.

Tenir dans la durée : une présence continue, chaque semaine tout au long de l’année (sauf un temps de pause entre Noël et la mi-carême, période moins fréquentée et à la météo incertaine) nécessitait une équipe fournie, d’une vingtaine de personnes ; deux équipes se relayaient, la première pour l’installation à 7h30 jusqu’à 10h et la seconde jusqu’à midi puis rangement. 5 personnes donc en moyenne par samedi et une fréquence de retour une fois par mois, accompagnés à chaque fois d’un prêtre. L’idée était aussi d’avoir une présence représentative des acteurs de la paroisse. Les cellules étaient ainsi invitées périodiquement à tenir le stand, le Secours Catholique ou les scouts l’ont fait également. Le recrutement de l’équipe s’est fait naturellement par des annonces en paroisse.

Il n’y a pas eu de véritables obstacles à la mise en place. Les autorités municipales n’ont pas mis de frein au nom de la laïcité, les chants et les micros n’étaient simplement pas permis (dans les faits les témoins de Jeovah étaient présents avant eux). Des paroissiens bien sûr ne sentaient pas à l’aise avec ce type d’action (« ce n’est pas ma sensibilité ») mais il y a eu suffisamment de volontaires.

LES FRUITS :

Ils ont été nombreux et « formidables ». Sentiment joyeux de remplir la mission confiée par le Christ, qui devient ainsi réalité, puis dynamique transmise à toute la paroisse, en lien avec les autres activités missionnaires. Les contacts sur le marché étaient continuels, l’intérêt était manifeste. Les manifestations d’agressivité sont restées exceptionnelles.

A noter que du thé et du café étaient servis ce qui attirait les pauvres et gens de la rue et cela permettait une rencontre avec eux.

Le stand était également une approche facile pour les personnes tentées par un mariage à l’Eglise ou l’inscription des enfants au catéchisme. Il permettait également un contact plus régulier avec ces personnes, en dehors des réunions périodiques où elles participaient.

Cette présence a donné lieu à une rencontre en salle paroissiale avec les gilets jaunes.

Comme pour d’autres paroisses qui se sont lancées dans la mission, elle a abouti aussi à la conversion du pasteur.

En final, le père Dequick rend grâce pour cette belle expérience. Elle a été permise par le contexte, celui d’un marché actif au cœur de la vie de la commune. Dans sa nouvelle paroisse, le contexte s’y prête moins et il cherche un autre moyen d’aller à la rencontre en conservant le principe de simplicité.

En pratique

CATEGORIE(S) :  Evangélisation

LIEU/DIOCESE : Paroisse de Lavaur, diocèse d’Albi

DATE DE REALISATION :  Mi-2016 – fin 2019

MOYENS REQUIS

Humain :  Equipe d’une vingtaine de personnes

Financier : Location stand

Temps : Durée du marché – Samedi matin 7h30 – 12h30

CONTACT/ RESSOURCES :

Contact : Père Joseph Dequick

Tel : 05 63 75 01 01

joseph.dequick@gmail.com